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Quatrième patriarche de la lignée du zen Sôtô

Brief info

Après Dôgen Zenji, le Dharma fut transmis à Ejô Zenji, puis à Gikai Zenji, et enfin à Keizan Zenji (1268-1325), quatrième patriarche de la lignée du zen Sôtô.
Keizan Zenji est né en 1264 dans la province d’Echizen, actuellement préfecture de Fukui. Sa mère, Ekan Daishi, était une croyante fervente de Kannon Bosatsu (Avalokiteshvara), le bodhisattva de la compassion. On dit qu’elle accoucha tandis qu’elle était en chemin pour aller prier dans un temple dédié à Kannon. C’est pour cette raison que le nom de naissance de Keizan Zenji fut Gyôshô (Vie de pratique).

À huit ans, il se rasa la tête et entra au temple Eiheiji où il commença sa pratique sous l’autorité du troisième abbé Gikai Zenji. À 13 ans, il revint vivre à Eiheiji et fut officiellement ordonné moine par Ejô Zenji. Après la mort de Ejô Zenji, il pratiqua sous l’autorité de Jakuen Zenji à Hôkyôji, situé dans l’actuelle Fukui. Reconnaissant le potentiel de Keizan Zenji pour diriger les moines, Jakuen Zenji le forma pour être ino, le moine en charge de la pratique des autres moines.

Contrairement à Dôgen Zenji, qui explora le moi intérieur en profondeur, Keizan Zenji fut remarqué pour sa capacité à regarder plus loin et à diffuser l'enseignement. Pour l’école Sôtô, les enseignements de ces deux fondateurs sont en étroite relation l’un avec l’autre. Dans leur diffusion de la Voie du Bouddha, l’un d’entre eux était tourné vers l’intérieur, l’autre vers l’extérieur.

Après quelques autres années de pratique à Kyôto et Yura, Keizan Zenji devint moine résident du Jômanji dans la province de Awa (actuellement préfecture de Tokushima). Il avait alors 27 ans. Pendant les quatre années suivantes, il exposa les préceptes bouddhiques à plus de 70 laïcs. Cela nous permet de comprendre le vœu de Keizan Zenji de libérer tous les êtres sensibles par l’enseignement et la transmission de la Voie.

Il joua également un rôle important en clamant l’égalité des hommes et des femmes. Il encouragea activement des disciples femmes à devenir nonnes et à résider dans les temples. À cette époque où les femmes étaient injustement marginalisées, c’était réellement nouveau. On pense que c’est là l’origine de l’organisation des nonnes de l’école Sôtô et c’est pour cette raison que de nombreuses femmes trouvèrent refuge en Bouddha, Dharma et Sangha.

Keizan Zenji retourna finalement à Daijôji, à Kanazawa, où il devint le second abbé après Gikai Zenji. C’est là qu’il enseigna le Denkôroku (Registre de la transmission de lumière). Ce livre explique les circonstances dans lesquelles le Dharma a été transmis depuis le Bouddha Shâkyamuni aux 28 patriarches en Inde, aux 23 patriarches en Chine, puis au Japon à travers Dôgen Zenji et Keizan Zenji jusqu’à son maître Tettsu Gikai.

En 1321, à 58 ans, il reçut en cadeau un temple appelé Morookaji à Noto (aujourd’hui la préfecture d’Ishikawa) et il le renomma Sôjiji. C’est l’origine de Sôjiji à Yokohama qui est, tout comme Eiheiji, l’un des deux Daihonzan (temples principaux) de l’école Sôtô.

Keizan Zenji ne mit pas en lumière les intérêts des gens ordinaires et utilisa dans son enseignement, en plus de la pratique du zazen, les prières, les rites et les commémorations. C’est ce qui attira de nombreux pratiquants et leur donna une impression de paix. Grâce à cela, l’école Sôtô se diffusa rapidement.

Actuellement, dans l’école Sôtô, même si tous les temples ont des groupes de zazen pour répondre aux besoins des plus zélés, ils font également de leur mieux pour répondre aux attentes de nombreux laïcs, comme les services commémoratifs et les funérailles.

Keizan Zenji mourut en 1325 à l’âge de 65 ans. Dans les années qui suivirent, ses disciples s’efforcèrent de continuer son œuvre au temple de Sôjiji dans la péninsule de Noto, mais ce temple fut détruit en 1898 dans un incendie. On déplaça alors Sôjiji en 1907 à son emplacement actuel à Yokohama. L’ancien temple fut reconstruit en tant que Sôjiji Soin et perdure aujourd’hui grâce à de nombreux sympathisants et croyants.

Extrait du site sotozen.com